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Millésime 2020 en Beaujolais : le millésime de la décennie

Carnet millésime 2020

S’il a connu de beaux millésimes ces dernières décennies, le millésime 2020 en Beaujolais en est l’un des plus grands. Grâce aux conditions exceptionnelles qu’il a offertes, les vignerons ont pu donner naissance à leurs vins signatures.

Retour sur les facteurs qui ont marqué cette grande année.

2020 : des conditions climatiques excellentes

Très précoce, l’année 2020 s’est caractérisée par un temps sec et chaud (voire caniculaire durant l’été). Ces conditions ont été gage d’un très bon état sanitaire des vignes et d’une maturation optimale des raisins. Quelques pluies et baisses de températures survenues aux bons moments ont évité la sur maturité des baies et la diminution drastique des rendements. En Beaujolais, tous les producteurs s’accordent à dire que ces conditions très favorables ont donné de grands vins.

Gamay en été
Gamay en été – Vins du Beaujolais / Etienne Ramousse

« Puissance, équilibre, fraîcheur, gourmandise, fruité, rondeur et complexité… tout y est ! »

Philippe Viet, vigneron à Régnié-Durette

2020 : maturité, fraîcheur et équilibre

Tels sont les maîtres-mots des vins du millésime 2020 en Beaujolais.

La chaleur du climat a ainsi aidé à atteindre de belles maturités des raisins, mais également des rafles. Cela a permis à de nombreux vignerons de choisir leur style, entre puissance et élégance.

Couverts végétaux, paillage, macérations longues, mais aussi vinifications à basse température ou encore élevages prolongés… 2020 a souvent été l’occasion de repenser ses modes de production pour « découvrir des vins aux styles uniques, offrant de nouvelles possibilités d’accords gastronomiques ».

Si la concentration en alcool était importante, elle a in fine été compensée par une belle fraîcheur. Grâce à cette alliance des sucres et des acides, un véritable équilibre caractérise les vins de 2020.  

Millésime 2020 : une expression propre au terroir

Selon les particularités de leur terroir, les vins du millésime 2020 en Beaujolais se déclinent en des profils très variés : en fonction de l’exposition des parcelles, de la structure du sol ou encore de sa profondeur. Pour en savoir plus sur la diversité des sols du vignoble du Beaujolais, consultez la page Le Vignoble du Beaujolais, une mosaïque de sols).

En effet, les vins ont tantôt gagné en puissance, prenant des notes de fruits noirs, d’épices et d’herbes aromatiques du sud, tantôt en finesse, dévoilant des arômes plus frais, vifs, et des tanins délicats.

Ainsi, d’une appellation à une autre, parfois même d’une parcelle à une autre, les profils aromatiques des vins ont varié grâce à la géologie extrêmement riche du vignoble.

Les Roches du Beaujolais
Les Roches du Beaujolais – Floriane Tanneur / Vins du Beaujolais

Enfin, quels que soient leurs caractères et nuances, les vins du millésime 2020 en Beaujolais promettent un très beau potentiel de garde. De toute évidence, des vins qui traverseront les âges… !

Le millésime 2020 est si singulier qu’un carnet lui a été dédié. Retrouvez plus d’informations et de témoignages dans le Carnet Millésime 2020 :

Pour commander le Carnet Millésime 2020 en version papier, rendez-vous sur la Boutique en ligne.

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Tête-à-tête avec la nouvelle génération de sommeliers

Partout dans le monde, des tables gastronomiques font la part belle aux vins du Beaujolais. Il faut dire qu’ils offrent une grande diversité de profils aromatiques. Et par conséquent, de nombreuses possibilités d’accords mets et vins.

A la veille du concours du Meilleur Sommelier du Monde, nous avons rencontré 3 grands sommeliers. Il font partie d’une « nouvelle génération » qui casse les codes, à l’image, d’ailleurs, du vignoble du Beaujolais. Rencontre en tête-à-tête avec ces personnalités de la sommellerie.

« Les Beaujolais, on peut les servir frais pour les entrées, et à température ambiante pour le plat principal »

Seika Hosokawa, ex-sommelière au Royal Monceau, Prince de Galles et Jules Verne*, Paris

Seika Hosokawa est une sommelière japonaise. Elle a exercé dans les restaurants du Royal Monceau, du Prince de Galles et dernièrement au Jules Verne*. Elle nous donne des clés pour comprendre les différents profils de vins du Beaujolais. D’après Seika, ils possèdent une véritable dimension gastronomique. Découvrez les délicieux accords mets et vins qu’elle nous propose. 


« Je pense qu’il est nécessaire d’avoir sur une carte des vins tous les crus du Beaujolais »

Matthias Meynard, chef sommelier au restaurant La Scène**, Paris

Matthias Meynard est chef sommelier au restaurant La Scène**. Il aborde la grande diversité du vignoble et de ses profils de vins. Pour lui, ce sont de vrais atouts sur une carte de grand restaurant. Le sommelier évoque ensuite la porosité du gamay à son terroir. De toute évidence, le gamay sait faire varier ses nuances organoleptiques en fonction de sa provenance. Pour finir, Matthias nous partage son coup de cœur… 


« Jusqu’à ma mort, il y aura toujours un Beaujolais au verre »

Pier-Alexis Soulière, Master Sommelier, Québec

Pier-Alexis Soulière est Master Sommelier canadien et candidat au Concours du Meilleur Sommelier du Monde. Il nous reçoit au restaurant Le Clan, Vieux-Québec. En tant que candidat, il nous explique en quoi consiste ce concours et ce que représente le titre d’ailleurs très convoité de « Meilleur Sommelier du Monde ». Il nous parle du plaisir que procure le gamay, mais aussi de son potentiel de garde. Il nous fait part, en somme, de sa passion pour les vins du Beaujolais.  


Les vins du Beaujolais sont partenaires du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. Pour en savoir plus, cliquez ici !

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Meilleur Gamay du Monde 2023 : le trophée reste en Beaujolais

Dégustation de vins - crédit V Berlanda

Le Concours International du Gamay, 13ème édition, a eu lieu à la Cité Internationale de Lyon samedi 14 janvier dernier. A cette occasion, 729 vins en provenance de 4 pays et issus du cépage gamay étaient en lice pour prétendre au titre de « Meilleur Gamay du Monde » 2023. Et comme en 2022, le trophée a été remis à une cuvée en AOC beaujolaise.

-> Découvrir les 12 appellations du Beaujolais

Un jury de 168 dégustateurs

168 dégustateurs, professionnels du vin ou amateurs éclairés ont pu déguster à l’aveugle les cuvées présentées. Ils ont ainsi attribué des médailles (or et argent) aux vins les plus méritants.

À l’issue de la dégustation, un « super jury », composé de 5 experts (deux sommeliers, une œnologue, un maître de chai et un amateur expérimenté), a dégusté à nouveau une sélection restreinte – les médaillés d’or. Ce dernier a pu départager les vins présélectionnés afin d’élire le « Meilleur Gamay du Monde » 2022.

229 médailles ont récompensé les meilleurs gamays

Au total, les jurés ont attribué 229 médailles dont 119 médailles d’or et 110 médailles d’argent à l’issue de la dégustation. En outre, le meilleur vin de Suisse décroche une mention spéciale : AOC Genève, Domaine de la Planta, La Révolution 2021, 100 % gamay.

-> Tout savoir sur le cépage gamay.

-> Pour retrouver le palmarès complet, cliquez ici.

Le Côte de Brouilly de Nicole et Romain Chanrion
Le Côte de Brouilly de Nicole et Romain Chanrion
Lyon. Concours International du Gamay 2023
Lyon. Concours International du Gamay 2023
© V. Berlanda
168 cuvées de gamays ont été dégustées à l'aveugle
168 cuvées de gamays ont été dégustées à l’aveugle
© V. Berlanda

Le « Meilleur Gamay du Monde » 2023 est un Côte de Brouilly

Le trophée du « Meilleur Gamay du Monde » 2023 revient donc au Côte de Brouilly 2020 du Domaine Nicole et Romain Chanrion.

Nicole et Romain Chanrion
© Vins du Beaujolais, E. Ramousse

Vignerons depuis 8 générations, la famille Chanrion exploite 7 hectares de vignes sur les différents versants du Mont Brouilly. Nicole Chanrion, formée en premier lieu au lycée viticole de Beaune, retrouve ses racines dans le Beaujolais en reprenant en 1979 le domaine familial, à la suite d’une expérience dans la Napa Valley en Californie. Elle est alors l’une des premières femmes à devenir viticultrice et gérer un domaine.

Son fils Romain Chanrion, quant à lui, est d’abord ingénieur dans le secteur de l’énergie. Il décide malgré tout en 2014 de se consacrer pleinement à sa passion en rejoignant progressivement le domaine.

Photo : Romain et Nicole Chanrion
© Vins du Beaujolais, E. Ramousse

De toute évidence, le vin récompensé représente bien le caractère des Côte de Brouilly 2020. En effet, plusieurs lieux-dits sont réunis dans cette cuvée : Les Crozes, Chardignon, Godefroy, Le Pavé et une petite parcelle sur Brulhié, couvrant ainsi différents versants de la colline. Tout d’abord, c’est grâce à une vinification et un élevage parcellaire que les spécificités de ces terroirs se révèlent. Vient ensuite l’assemblage, qui apporte au vin puissance, élégance, fraîcheur et minéralité tout en préservant un parfait équilibre.

Romain Chanrion ajoute : « L’année 2020 a été marquée par un épisode caniculaire soutenu sur la colline de Brouilly. Nous avons dû nous adapter sans oublier les principes fondamentaux de la vinification traditionnelle beaujolaise (macération semi-carbonique et élevage en foudre de chêne). Et dans ce contexte, beaucoup de détails ont leur importance. L’alchimie a heureusement été trouvée. Nous en sommes heureux ! »

Prix de vente TTC de cette cuvée désormais très recherchée : autour de 20 €. (contacter le domaine)

-> Pour plus de détails, consultez l’article officiel du Concours International du Gamay.

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Rencontre avec Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF)

Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. En prévision de cette grande occasion, nous avons rencontré Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022. Il témoigne sur les vins d’exception du Beaujolais.

Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Vidéo disponible en fin d’interview.


Quel était l’objet de la dégustation d’aujourd’hui ?

« Le but était de sélectionner les cuvées qui incarneront le Beaujolais lors du concours du Meilleur Sommelier du Monde. Avec Philippe Faure-Brac et Laurent Derhé, nous avons fait équipe pour déguster différents crus ainsi que des Beaujolais et Beaujolais Villages, en blanc comme en rouge. Et nous avons fait ressortir ce que nous considérions comme la quintessence des cuvées présentées. Ce moment privilégié nous a permis de faire de très belles découvertes que nous avons hâte de voir présentées au monde de la sommellerie en février prochain ! »

*Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.

Qu’est-ce qui vous a marqué ?

« Pour un sommelier qui travaille en région lyonnaise, le potentiel du Beaujolais n’est pas un scoop ! Et d’ailleurs il s’est encore vérifié en dégustation à l’aveugle ce matin. Certains crus que j’apprécie particulièrement m’ont aussi démontré la qualité collective du travail des vignerons, sur différentes cuvées. C’était très intéressant de constater que certaines parcelles, dont j’avais dégusté les vins un an auparavant, se révèlent pleinement aujourd’hui dans leur évolution. »

Qu’avez-vous pensé des blancs ?  A quoi ressemble un chardonnay du Beaujolais ?

« J’ai trouvé les vins blancs brillants, lumineux. Ceux que nous avons sélectionnés sont souvent marqués par des notes acidulées, ils sont frais, francs et directs. C’est comme cela qu’on les aime. On y retrouve souvent un caractère citronné, mais aussi une certaine pondération.

Ce qui fait la différence, en vérité, ce sont leurs spécificités géologiques. Entre terroirs granitiques et terroirs argilo-calcaires, les sols marquent à jamais le touché de bouche et la vivacité du vin. Ces deux grandes familles géologiques du Beaujolais font du cépage chardonnay une véritable éponge à terroir. Et en fin de compte, cela se retranscrit à merveille dans le verre ! »

Vous parlez des différents terroirs qui caractérisent le Beaujolais ; est-ce que cette diversité s’est ressentie dans la dégustation ?

« La mosaïque géologique du Beaujolais s’est clairement révélée dans les verres. On a souvent tendance à simplifier le vignoble du Beaujolais en parlant de granite. Mais il y a tant de lieux-dits, de micro-terroirs et de textures de sol que cela change complètement la qualité intrinsèque des vins. L’altitude et l’exposition des crus vallonnés s’est notamment exprimée dans la dégustation. Je repense à « l’Héronde » par exemple, un très joli lieu-dit du cru Côte-de-Brouilly. Il est ressorti chez plusieurs vignerons ce matin, ce qui est bien la preuve que les terroirs marquent la qualité des vins. »

Avez-vous eu des coups de cœur ?

« Oui, et plusieurs ! J’ai adoré le Domaine des Marrans à Fleurie, ou encore le Saint-Amour du Château des Bachelards. Le Moulin-à-Vent de Richard Rottiers m’a séduit quant à lui sur les Thorins, un magnifique terroir de Romanèche. J’ai aussi retrouvé le Château des Jacques, un grand classique. C’est comme écouter du Mozart : c’est toujours beau et bien fait ! Enfin le Domaine des Nugues, également sur Fleurie, m’a bousculé en dégustation par son incroyable puissance de concentration. »

Vous avez dégusté des vins ayant pris un peu d’âge, plus de dix ans pour certains. Qu’en avez-vous pensé ?

« Il faut sortir de l’idée que le Beaujolais est un vin qui se boit seulement jeune. Bien sûr, à première vue, le gamay a sur certaines cuvées cette capacité à retranscrire un caractère très aromatique. Il offre un fruité croquant et séducteur dans sa jeunesse.

Mais les vignerons vont aussi chercher une profondeur de terroir. Le gamay, quand il pondère et s’assagit avec le temps, développe d’incroyables caractères fumés sur les granites notamment. Pour moi ce sont là de grandes, grandes bouteilles, capables de rivaliser avec les plus beaux crus du monde. On peut alors sortir des habitudes gastronomiques des plats canailles. Et on peut partir par exemple sur des civets de la mer ou sur des travaux de cuisinier très élaborés.

Le Beaujolais, c’est aussi un grand vin gastronomique ! »

Quel rôle jouent les vins du Beaujolais sur une carte des vins ?

« D’abord, ils correspondent au goût des 25-40 ans, ce qui est une bonne chose pour l’avenir. En fait, la clientèle jeune apprécie les tanins assez délicats du gamay, son fruit, sa gourmandise. Il est vrai que le gamay offre une immédiateté que même les grands vins du Beaujolais sont capables de livrer.

Et puis aujourd’hui, dans le Beaujolais, il y a de plus en plus de diversité. En termes de vinification, par exemple, des philosophies très différentes se côtoient. On passe de vins très cadrés à ceux des élèves de Jules Chauvet par exemple, un peu plus « rock and roll ». Et puis la diversité s’exprime aussi en termes de terroirs. On a dix crus et autant de palettes incroyables. Et au sein de ces crus, on distingue encore des lieux-dits et des parcelles aux profils spécifiques.

C’est un éventail qui nécessite une vraie représentativité sur une carte des vins. Je pense que cette région viticole est redevenue un grand classique. C’est pourquoi aujourd’hui, les dix crus du Beaujolais, c’est un minimum requis sur une carte des vins. Et où que l’on soit dans le monde ! »

Qu’est-ce que le concours du Meilleur Sommelier du Monde ?

« C’est un concours d’excellence qui met en avant notre métier devant le monde entier. Il met en lumière des candidates et candidats. J’espère que cette année ce sera une candidate française qui sera lauréate, Pascaline Lepeltier, que l’on soutient.

Ce concours, c’est une formidable résonnance pour le métier de sommelier et pour tous les acteurs de la filière. Les vignerons avec lesquels nous travaillons ne sont pas seulement des fournisseurs. Ce sont eux qui font évoluer nos restaurants, nos maisons et nos cartes des vins. »

En tant que coach, si l’on peut dire, de la candidate française, comment l’aidez-vous à se préparer au concours ?

« Je n’aurais pas la prétention d’être coach ! Mais partager des connaissances et faire tout ce que je peux pour aider Pascaline, ça c’est certain ! Elle peut compter sur l’équipe de l’Union de la Sommellerie Française pour l’accompagner au maximum.

Nous la recevons ici à l’Institut Paul Bocuse. Ici, elle peut réaliser des travaux en toute sérénité, prendre le temps de moments d’échanges et de partage. On y réunit aussi tous les gens que l’on sait compétents pour l’aider, qu’ils soient cuisiniers, sommeliers ou maîtres d’hôtel. Il y a toute une équipe pour l’accueillir et faire en sorte qu’elle reparte avec un petit supplément. Que ce soit pour elle ou pour le concours. »


Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !

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Rencontre avec Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF)

Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. A l’occasion de cet événement prestigieux, nous avons rencontré Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF) 2007 et Président de l’Association des Sommeliers Lyonnais et Rhône Alpes. Il nous donne son avis sur les vins d’exception du Beaujolais.

Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Vidéo disponible en fin d’interview.


Un mot sur la dégustation du jour en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde ?

« Aujourd’hui, l’objectif était de sélectionner des vins typiques de notre magnifique vignoble du Beaujolais, gamays et chardonnays. L’idée est de les présenter aux sommeliers du monde [durant la semaine du concours*]. Il nous faut donc avoir la sélection la plus représentative et qualitative possible, qui nous permette de montrer que ce vignoble est un grand vignoble. »

*Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.

Vos réactions suite à cette dégustation ?

« Ce qui nous a marqué tout d’abord, c’est qu’il y a une très belle qualité d’ensemble ! Évidemment, on connaît l’essor qualitatif actuel du Beaujolais, qui ne nous a pas rendu la tâche de sélection facile. Mais on a pu faire ressortir des cuvées assez modernes avec une certaine concentration. D’autres plutôt sur la fraîcheur, comme le gamay sait également le faire. Ou encore de beaux chardonnays typiques, sur la jeunesse. C’était une très belle journée de dégustation ! »

Des coups de cœur parmi ces Beaujolais d’exception ?

« J’ai souvenir d’un très très beau Chénas du Domaine Anita par exemple. Un vin sur la jeunesse, en 2020, et qui a parfaitement bien goûté. J’ai également aimé les vins de la famille Lardet, et quelques cuvées ayant pris un peu d’âge.

Dans le Beaujolais on a des vins qui vieillissent parfaitement bien, grâce à leur équilibre entre l’acidité et la maturité. Une fois de plus, on a pu le constater ce matin. Les beaux millésimes comme 2015, sur le grand classique Château des Jacques en Moulin-à-Vent par exemple, montrent encore une fois que les crus du Beaujolais vieillissent très bien. »

Le Beaujolais bénéficie d’une grande diversité de terroirs, de lieux-dits, de microclimats, de vignerons… L’avez-vous ressentie au travers de cette dégustation ?

« Aujourd’hui, on a vu tout ce que le Beaujolais pouvait nous offrir, avec ses terroirs hétérogènes, plutôt granitiques au nord et sablonneux au sud. On a vu néanmoins quelque chose de commun à tous ces vins. C’est l’élan de qualité qui est en train de prendre tout le vignoble et sa nouvelle génération.

Il n’est pas nouveau, il est en cours depuis 10, 15 ou même 20 ans. Mais depuis une dizaine d’années on constate un dynamisme global, avec des vinifications un peu plus modernes. Les vins sont un peu plus concentrés pour certains, alors que d’autres ont un boisé plus présent… Et néanmoins en filigrane, ces terroirs qui réapparaissent nettement, tendres ou plus massifs selon leurs spécificités. Toute cette richesse et cette diversité qu’offre le Beaujolais s’est effectivement révélée ce matin. »

Quelle est la place des Beaujolais en restauration ? Qu’apportent-ils de nouveau ?

« Ce qui est passionnant avec les vins du Beaujolais, c’est qu’en restauration ils peuvent s’adapter.

Certains vignerons font des vins tendres et souples. C’est le cas par exemple des Beaujolais et Beaujolais Villages que l’on a pu goûter ce matin, ou même de certains crus. Ils peuvent aller sur des déjeuners du midi, ou sur de la restauration estivale, à servir frais et croquants. D’autres nous offrent des vins de gastronomie un peu plus structurés, avec une puissance et une complexité très intéressantes.

Ils nous permettent, à nous, sommeliers, de faire des accords mets et vins très pointus. La fraîcheur qu’offre systématiquement le gamay et son équilibre parfait en font finalement un cépage extrêmement moderne, donnant des vins très adaptés à un repas.

Ce sont des vins de restauration, de gastronomie, et des vins de sommeliers. Et c’est notre rôle de les faire découvrir . En Beaujolais, il y a beaucoup de vignerons et autant d’identités différentes, dont nous avons plaisir à raconter les histoires ! »

Vous évoquiez tout à l’heure les vins blancs du Beaujolais ; qu’est-ce qui les distingue ?

« En Beaujolais, on a la chance d’avoir des blancs. Le chardonnay, ce cépage très présent en Bourgogne […], en Mâconnais ou sur la Côte Chalonnaise, il nous offre autre chose en Beaujolais. Une fraîcheur. Pas la fraîcheur chablisienne sur ces terroirs calcaires, mais une fraîcheur justement placée, qu’on a toujours en fin de bouche.

Le chardonnay avec ses notes classiques de pomme verte, un peu d’agrumes, ses notes d’aubépine ou de fleurs blanches : on vient chercher ça en Beaujolais ! C’est ce côté croquant, frais, équilibré et rafraîchissant, qu’on apprécie particulièrement en début de repas.

Certains vignerons font des cuvées avec un élevage légèrement marqué, qui quand il est bien fait et bien maîtrisé donne des vins plus opulents.

Quel que soit leur mode de production, on aime les chardonnays du vignoble du Beaujolais. On les apprécie pour l’équilibre, l’élégance ou encore la fraîcheur qui les caractérisent. »

Le Concours du Meilleur Sommelier du monde, qu’est-ce que c’est ?

« C’est l’occasion de regrouper le monde de la sommellerie et d’élire le Meilleur Sommelier du Monde au travers de différentes épreuves. Cela représente une soixantaine de pays participants. Il y a des quarts de finale, des demi-finales, une finale en public avec une pression incroyable… une véritable compétition sportive. Ça va être magnifique !

C’est aussi l’occasion de faire voir notre métier de la sommellerie au grand public et dans les médias. Nous avons la chance de montrer que c’est un beau métier de connaissances, de culture, de dégustation, où l’on partage le sens de la vie.

Et puis ce sera l’occasion de rencontrer du monde ! Les sommeliers viennent de l’autre bout de la planète, d’Asie, d’Afrique du Sud, des Amériques, d’Australie et d’Europe, bien sûr. L’occasion de partager et d’échanger pendant une semaine, en montrant ce qu’est la gastronomie française.

Le Beaujolais en fait partie, et on est fier qu’il soit présent pour ce grand événement. Pendant toute une semaine, Paris sera le cœur du système viticole mondial, de la restauration et de la sommellerie. C’est une chance pour nous, pour nos vignobles et pour le Beaujolais en particulier. »

En tant que membre de la Team France, comment accompagnez-vous la candidate française Pascaline Lepeltier ?

« La sommellerie lyonnaise est fière d’accompagner la candidate française pour la réussite dans ce concours. En tant que Président des Sommeliers Lyonnais, je suis extrêmement fier qu’elle nous représente !

Elle incarne le côté international de la sommellerie. Française, passionnée du Val de Loire, elle a une véritable expérience en France mais aussi désormais à New York. Elle représente aussi tout ce que la sommellerie moderne peut exprimer. C’est une femme, bien sûr, mais pas que… C’est surtout une grande sommelière qui va nous représenter !

Toute la sommellerie française est derrière elle ; alors on espère pouvoir l’accompagner jusqu’au bout, et on y croit ! »


Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !

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Rencontre avec Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992

Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. A l’occasion de ce prestigieux événement, nous avons rencontré Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. En tant que président de l’Union de la Sommellerie Française, il s’exprime sur les vins d’exception du Beaujolais.

Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Vidéo disponible en fin d’interview.


« Je m’appelle Philippe Faure-Brac, je suis sommelier-restaurateur à Paris. Je suis président de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et Meilleur Sommelier du Monde 1992. De ce fait, j’ai la charge de l’organisation, avec mon équipe, du prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde. Rendez-vous du 7 au 12 février 2023 à Paris. »

Pouvez-vous nous dire un mot sur la dégustation d’aujourd’hui et l’objectif de cet événement ?

« L’événement d’aujourd’hui permet de faire une sélection parmi la densité de jolies productions des terroirs du Beaujolais et des appellations du Beaujolais.

Il y a les crus [du Beaujolais] mais également les appellations Beaujolais Villages et Beaujolais tout court. Le but est de choisir justement les meilleurs vins pour pouvoir avoir une représentativité qualitative. »

[Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.]

Vous avez pu déguster un grand panel de vins du Beaujolais ce matin. Qu’est- ce qui vous a le plus marqué ?

« J’ai dégusté un certain nombre de Beaujolais ce matin. Ce qui m’a marqué, c’est d’abord la qualité de l’ensemble. On a goûté beaucoup de vins qui étaient gourmands, friands, avec de la personnalité. Bien sûr, dans les crus, on a eu une identité plus forte. C’est un peu l’objectif. Vous savez que Moulin-à-Vent a un charme extraordinaire, Morgon a une expression qui lui est propre,… Il y a le côté très aromatique des Fleurie, l’élégance des Juliénas, la finesse des Brouilly, etc. C’est ce qui m’a le plus marqué ce matin lors de la dégustation. C’est l’identité des crus et la hiérarchisation qui est bien respectée dans ce qu’attendent les consommateurs. »

Est-ce que vous avez des coups de cœur parmi cette sélection ?

« Quand on déguste on a toujours des coups de cœur, et heureusement ! Par exemple, en Moulin-à-Vent, j’ai beaucoup apprécié Le Nid de la famille Lardet. C’est une très jolie cuvée dans le millésime 2020. (…) Et j’ai découvert un domaine à Régnié, que je ne connaissais pas, Philippe Viet, qui est vraiment dans le charme élégant du Régnié.

Et puis un classique que j’adore et que j’ai retrouvé en dégustation à l’aveugle, parce que tout était fait à l’aveugle, c’est le Morgon de Dominique Piron. Il y en a d’autres : le Château des Jacques qui est merveilleusement bien sorti. Le Château de la Chaize, quelle belle propriété, en Brouilly et en Côte de Brouilly.

Donc on a été gâté et les résultats sont là pour en témoigner. »

Vous disiez que Le Beaujolais bénéficie d’une grande diversité de sols, de terroir et de vigneron.ne.s. Est-ce que cela s’est ressenti ?

« C’est vrai qu’on a souvent une image globale du Beaujolais. Quand on rentre dans les crus, on s’aperçoit qu’effectivement il y a une identité propre à chacun. Et heureusement. Et ce que l’on perçoit, c’est que les vignerons laissent s’exprimer de plus en plus le parcellaire. [On se rend compte, par exemple] que Rochegrès (lieu-dit de Moulin-à-Vent), n’a pas le même goût qu’une autre parcelle. Il y a des affleurements de granite à des endroits, mais il n’y en a pas partout, etc. Et les altitudes différentes donnent une variante de température que l’on ressent aussi dans la fraîcheur des vins.

Tout ça, ce n’était pas aussi identifiable avant aujourd’hui. Ça l’est davantage maintenant. Mais je pense que les vignerons du Beaujolais ont intérêt à aller un peu plus loin dans cette démarche. »

Vous avez gouté des vins avec déjà un peu d’âge. On a souvent tendance à penser que les vins du Beaujolais doivent se boire jeunes. Quel est votre avis ?

« C’est vrai que quand on pense Beaujolais, on pense jeunesse, spontanéité, fruité, etc. Et on s’aperçoit qu’un certain nombre de vins sont d’abord élaborés spécifiquement pour la garde. Peut-être avec un peu plus de densité, un élevage un peu plus marqué. C’est le cas pour les crus d’une façon générale, pour certains crus plus particulièrement, et peut-être aussi pour certains millésimes. C’est la logique justement de la garde. Donc non, le Beaujolais n’est pas qu’un vin de fête et un vin à découvrir juste dans les premiers temps. Il peut même se révéler un très joli vin de garde en s’affinant, en se complexifiant. Et en allant d’ailleurs vers une dimension gastronomique plus affinée lorsqu’il prend un petit peu plus d’âge. »

Que pensez -vous des Beaujolais blanc ? Pourquoi choisir un chardonnay du Beaujolais et qu’a- t-il de spécial ?

« Alors le Beaujolais blanc existe. Et en plus, il y a du Beaujolais blanc en Villages, avec un distinguo gustatif. Pourquoi choisir un Beaujolais blanc ? Franchement, il y a plein d’autres vins dans la vie, sauf que l’on produit peu de blanc dans le Beaujolais. Et j’ai tendance à penser que les gens qui en font s’appliquent à le faire bon. Parce que justement, c’est une production qui est un peu marginale. Donc pour nous, sommeliers, c’est génial parce que les gens ne connaissent pas cette appellation en blanc. C’est la surprise, et la qualité est souvent au rendez-vous parce que les producteurs se concentrent pour faire ça. Et troisièmement, c’est un vin qui est aussi intéressant en terme de gastronomie. Donc les atouts sont là. »

Les vins du Beaujolais ont-ils leur place dans les grands restaurants ? Qu’ont-ils de spécifique, de différent ?

« Les vins du Beaujolais ont bien entendu leur place sur les cartes de restaurants, et de grands restaurants. La plupart d’entre eux d’ailleurs, et c’est peut-être à ça qu’on voit un grand restaurant, ont une diversité honnête, sincère, de ce qui se passe dans le vignoble. Et le Beaujolais fait partie intégrante du panorama viticole français et donc international.

Quand je voyage dans le monde, pour moi, s’il n’y a pas de Beaujolais sur une carte, je trouve que c’est un manque. C’est une façon peut être d’analyser le point de vue du sommelier et la façon dont il bâtit sa carte. Et on ne trouve parfois qu’un vin du Beaujolais. Et c’est souvent un Moulin-à-Vent ou un Morgon parce que ce sont les plus célèbres. Alors quand on commence à discuter avec certains sommeliers, qui justement trouvent des pépites, ils en proposent dans les autres crus. Et on s’aperçoit effectivement que le reste de la sélection hors Beaujolais est très bonne aussi. Donc pour moi, c’est presque un marqueur qui donne le “la”, quelque part, à la carte des vins. »

Pouvez-vous nous dire un mot sur le Concours du Meilleur Sommelier du monde ?

« Le concours du Meilleur Sommelier du Monde est organisé tous les trois ou quatre ans. Les épreuves sont gérées par le Comité technique mondial. Le pays hôte, que je représente pour le prochain concours en 2023, la France, organise l’ensemble de l’événement. Donc c’est un travail colossal et je remercie l’interprofession du Beaujolais de nous accompagner dans cette aventure. Parce que sans les partenaires, le vignoble, l’implication de la filière, on ne pourrait pas aller au bout de l’aventure.

Le concours, c’est 63 pays, 1 semaine de compétition, et 1 seul Meilleur Sommelier du Monde. Nous, en France, on a choisi d’être représentés pour le concours de février 2023 – et parce qu’elle a gagné la sélection- par Pascaline Lepeltier. On espère aller bien entendu au bout de l’aventure avec elle. En tout cas, on met tout en œuvre, et tous les pays le font, pour accompagner notre candidate. Cette belle manifestation met en valeur le métier et pas simplement le gagnant. Ce qui doit effectivement prédominer et ce qui doit faire gagner, c’est l’ensemble de la profession à travers le monde. Ce concours doit donner envie aux gens et finalement susciter des vocations. Je pense que c’est vraiment ça le message. »

En tant que président de l’UDSF, comment vous préparez-vous à accueillir cet événement ?

« En tant que président de l’UDSF, je me prépare avec mes troupes, parce qu’on est nombreux. C’est une confédération. Il y a 23 associations dans différentes régions. On se prépare communément à accueillir [les sommeliers de partout dans] le monde. Donc, ça veut dire mettre en place une structure, un programme, des événements. On va démarrer au Quai d’Orsay, pour le symbole de la France qui accueille le monde, et on termine à Paris la Défense Aréna. Entre temps, l’Hôtel de Ville de Paris, la région, le pays, voilà ce qu’on souhaite montrer. Cet événement concerne non seulement l’équipe d’organisation, mais surtout l’ensemble des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. L’ambition suprême, c’est de toucher l’ensemble des Français qui doivent être heureux et fiers d’accueillir ce concours du Meilleur Sommelier du Monde. »

Vous avez remporté la compétition du Meilleur Sommelier en 1992, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?

« J’ai gagné ce concours en 1992, et j’ai presque l’impression de le revivre tous les jours, tellement c’était intense. On a l’impression d’être dans une sorte de bulle et de couloir dans lequel on voit la lumière au fond. J’avais vraiment cette impression-là, comme si j’avançais dans la lumière. 

Le concours m’a permis à la fois d’aller plus loin dans mon cheminement personnel, au-delà même de l’aspect professionnel, bien entendu. Et il m’a permis aussi de continuer à faire rayonner le métier parce que c’est aussi ça l’objectif. On devient, quand on gagne, un ambassadeur d’excellence finalement. C’est comme ça qu’on se positionne dans notre métier. Et comme je le dis souvent, on ne peut gagner ce concours qu’une fois dans sa vie. On fait partie ensuite de cette famille. Nous en sommes à seize, donc le prochain, c’est le dix-septième. Mais on nous demande presque de regagner ce titre tous les jours, donc on essaye d’être le plus performant possible. »


Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !

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Vins d’exception du Beaujolais : la sélection pour le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023

Concours Meilleur Sommelier 2023 Sélection des vins du Beaujolais

Partenaire du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, le vignoble du Beaujolais aura la chance de présenter ses cuvées d’exception. A Paris en février 2023, c’est toute la sommellerie internationale qui pourra déguster ces cuvées sélectionnées par un jury d’excellence.

Mais comment sont choisis ces vins ? Retour en vidéo sur cette exigeante dégustation.

Un jury d’excellence pour sélectionner 41 vins d’exception du Beaujolais

A l’occasion du partenariat des vins du Beaujolais avec le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023, trois grands sommeliers français ont pu apprécier les plus belles cuvées du vignoble. Parmi ces vins d’exception, 41 seront présentés aux meilleurs sommeliers de la planète lors de la semaine d’épreuve du concours.

Pour en savoir plus sur le Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde 2023, lisez l’article de blog dédié.

Afin de réaliser cette sélection qualitative, trois sommeliers de renom se sont prêté à l’exercice de la dégustation. Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF) 2007 et Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022.


« Aujourd’hui, l’objectif était de sélectionner des vins typiques de notre magnifique vignoble du Beaujolais, sur les gamays et les chardonnays, pour les présenter aux sommeliers du monde et […] montrer que ce vignoble est un grand vignoble. »

Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France (MOF) Sommellerie 2007

Vidéo : les sommeliers s’expriment sur la sélection de vins du Beaujolais

C’est à l’Institut Paul Bocuse, à Ecully (Rhône – France), que s’est tenue au mois d’octobre 2022 cette dégustation. L’Institut Paul Bocuse abrite par ailleurs le restaurant Saisons*, une étoile au guide Michelin. Et pour l’occasion, les lieux ont été le théâtre de ce grand moment de dégustation. Les jurés ont d’abord sélectionné la quarantaine de cuvées qui auront l’honneur d’être dégustées par l’élite de la sommellerie mondiale. Puis, ils ont livré leurs impressions devant nos caméras.

Les sommeliers Philippe Faure-Brac, Laurent Derhé et Gaëtan Bouvier. Ils s’expriment sur les vins du Beaujolais dégustés en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023.


C’est donc une belle journée de dégustation et de sommellerie qui s’est tenue autour des vins du Beaujolais. Preuve, une fois de plus, que ces vins d’exception ont leur place sur les tables gastronomiques du monde entier.

Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023. Cliquez ici pour en savoir plus !

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Meilleur Sommelier du Monde : le concours à Paris en 2023

En février 2023, la France accueille dans sa capitale le prestigieux Concours du Meilleur Sommelier du Monde. 70 candidats venus du monde entier s’affronteront à l’occasion de ce temps fort de la filière viticole ! En tant que partenaire officiel du concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023, les Vins du Beaujolais sont fiers de vous présenter cette compétition emblématique !

Un concours historique pour les sommeliers du monde entier

Tous les 3 ans depuis 1969, c’est l’ASI (Association de Sommellerie Internationale) qui organise le concours. Cette compétition mondiale est par ailleurs la plus prestigieuse de l’univers de la sommellerie. Ce n’est donc pas un hasard si le titre de Meilleur Sommelier du Monde est convoité par tous les sommeliers de renom !

C’est en 1989 que la France reçoit le concours pour la première et unique fois. 34 ans plus tard, l’UDSF (Union de la Sommellerie Française), a la chance d’être l’hôte de cette nouvelle édition sur son sol. C’est pourquoi, en 2023, les organisateurs comptent bien tout mettre en œuvre pour faire de cette compétition de grande ampleur un événement mémorable.


Les lauréats depuis la création du concours

  • 1969 : le français Armand Melkonian
  • 1971 : l’italien Piero Sattanino
  • 1978 : l’italien Guiseppe Vaccarini
  • 1983 : le français Jean-Luc Pouteau
  • 1986 : le français Jean-Claude Jambon
  • 1989 : le français Serge Dubs
  • 1992 : le français Philippe Faure-Brac
  • 1995 : le japonais Shinya Tasaki
  • 1998 : l’allemand Markus Del Monego
  • 2000 : le français Olivier Poussier
  • 2004 : l’italien Enrico Bernardo
  • 2007 : le suédois Andreas Larsson
  • 2010 : le français Gérard Basset (pour le compte de la Grande-Bretagne)
  • 2013 : le suisse Paolo Basso
  • 2016 : le suédois Jon Arvid Rosengren
  • 2019 : l’allemand Marc Almert
Insigne des sommeliers français (UDSF)
Insigne des sommeliers français (UDSF)

Et cette année, c’est Pascaline Lepeltier, avec pour suppléant Benjamin Roffet, qui s’est qualifiée pour représenter la France. Meilleur Sommelier de France 2018, elle exerce actuellement au restaurant Chambers à Manhattan (New York). En parallèle, elle sillonne non seulement les vignobles autant que possible, mais est également auteur : son premier ouvrage, Mille Vignes, a vu le jour en 2022.

Le concours du Meilleur Sommelier du Monde, en pratique

Les épreuves du concours se déroulent à l’hôtel Pullman Montparnasse à Paris du 7 au 12 février 2023. La finale, quant à elle, se tient à la Défense Arena. Elle promet de toute évidence un véritable spectacle pour les quelques 3500 personnes du public.

3 épreuves marquent cette semaine de concours, parmi lesquelles des questionnaires théoriques ou encore des épreuves de dégustation à l’aveugle. Le quart de finale, mercredi 8 et jeudi 9 février, puis la demi-finale, vendredi 10, et enfin la finale, dimanche 12 février. Cette dernière est ouverte aux professionnels du vin mais aussi aux amateurs et aux curieux.

Entre les épreuves, les sommeliers et journalistes prendront part à plusieurs master class sur les thématiques des vignobles partenaires. C’est à cette occasion que le Beaujolais présentera, entre autres, ses multiples terroirs et l’impact de ces derniers sur les profils des vins.

Logo Concours ASI Meilleur Sommelier du Monde

C’est l’occasion de « mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons. »

Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992

« L’événement aura une triple portée, comme l’affirme Philippe Faure-Brac, Président de l’UDSF : mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons, en réel bien sûr mais aussi en ligne ».

Voilà donc un bel objectif pour cette édition française 2023 qui laissera sans aucun doute une trace impérissable dans l’histoire internationale du vin !

Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023 : cliquez ici pour en savoir plus !

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Excellence Beaujolais Pierres Dorées : la sélection 2022

Pour la 24ème année, les vins du Beaujolais du secteur des Pierres Dorées ont concouru à la sélection des vins « Excellence Beaujolais Pierres Dorées » le 4 juillet 2022. C’est ainsi que 16 cuvées ont cette année obtenu une distinction de qualité. Retour sur ce prix d’excellence attribué aux meilleurs vins du Beaujolais Pierres Dorées présentés en 2022.

Excellence Pierres Dorées, une dégustation annuelle immanquable

Depuis 1998, les vignerons du sud du vignoble participent à cette dégustation professionnelle pour y obtenir une distinction de qualité.

L’objectif de cette sélection ? Premièrement, valoriser les terroirs spécifiques de Pierres Dorées, ces roches calcaires reconnaissables à leur bel aspect doré. Ensuite, faire reconnaître la qualité des vins produits par les vignerons de cette partie sud du vignoble, que l’on appelle aussi la « petite Toscane française ».

Logo Excellence Pierres Dorées
Dégustation Pierres Dorées, le jury
Le jury de la sélection a dégusté à l’aveugle les 57 échantillons présentés

Une sélection rigoureuse

Cette année et pour la deuxième fois consécutive, c’est l’ODG Beaujolais Beaujolais Villages qui organisait la dégustation au 210, Boulevard Vermorel à Villefranche-sur-Saône, également surnommé dans le milieu viticole « Le 210 en Beaujolais ».

Pour l’occasion, les organisateurs ont fait appel à un jury composé de 16 dégustateurs issus de la filière vin en Beaujolais. Qu’ils soient œnologues, cavistes, techniciens, maîtres de chai,… Ils ont dégusté à l’aveugle les 57 cuvées présentées afin d’établir une sélection rigoureuse des meilleurs vins du Beaujolais Pierres Dorées.

C’est grâce à des critères visuels (couleur, nuance), olfactifs (intensité du nez, complexité) et gustatifs (structure, persistance et équilibre) que 16 vins ont obtenu les faveurs du jury.

16 cuvées distinguées par la sélection Excellence Pierres Dorées

16 cuvées se sont distinguées pour faire partie de la sélection Excellence Pierres Dorées, notamment 5 vins rouges, 3 vins rosés, et 8 vins blancs.

Beaujolais Pierres Dorées rouge                              

  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, Réserve des Oncins 2018
  • Domaine de Baluce, Jean Sonnery 2020
  • Domaine Perol, Clos du Château 2020
  • Domaine Sapin, Prestige 2020
  • Domaine Sapin, Tradition 2021

Beaujolais Pierres Dorées rosé                              

  • Vignerons des Pierres Dorées, Terra Iconia 2021
  • Domaine de Baluce, Gamay sans toi 2021
  • Vignerons des Pierres Dorées, La Rose Nacarat 2021

Beaujolais Pierres Dorées blanc

  • Vignerons des Pierres Dorées, A la Bade ! 2021
  • Domaine Champ de la Croix, Evidence 2021
  • Domaine Subrin, Boistrolles 2020
  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, Beaujolais Blanc 2021
  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, La Prébende 2020
  • Vignerons des Pierres Dorées, La Rose Blanche 2021
  • Domaine Mariluc – Cédric Lacombe, XIV Fût de chêne, 2020
  • Domaine de Baluce, Baptiste 2021

Beaujolais Pierres Dorées, vers une appellation contrôlée ?

En 2021, pas moins de 170 cuvées différentes (rouge, blanc et rosé confondus) ont revendiqué la mention « Pierres Dorées ». Cet engouement des vignerons pour valoriser le terroir des Pierres Dorées a d’ailleurs donné naissance à une véritable démarche de qualification auprès de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité). Un dossier est donc ouvert auprès de l’institut, et un cahier des charges est en cours de rédaction en vue d’obtenir une DGC (Dénomination Géographique Complémentaire). A suivre…

Beaujolais Pierres Dorées, la plaquette
Beaujolais Pierres Dorées, un terroir de plus en plus valorisé par les producteurs

Vous souhaitez en savoir plus sur les terroirs du Beaujolais ? Alors découvrez les travaux menés pendant près de 10 ans pour caractériser les sols du vignoble !

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Dans le Beaujolais, les vignes sont héroïques !

Avez-vous déjà remarqué ces vignes qui dévalent les pentes des coteaux du Beaujolais ? Ces paysages exceptionnels confèrent non seulement un charme unique à la région, mais ils ont surtout donné naissance à une  «viticulture héroïque » typiquement beaujolaise. Pourquoi « héroïque » ? Parce qu’il faut une bonne dose de courage pour travailler sur ces pentes. Difficile mais passionnant aux dires des viticulteurs eux-mêmes. Après la lecture de cet article, vous ne verrez plus les vignobles du Beaujolais comme avant…

Cultiver des vignes en pente, quelle idée !


Les paysages du Beaujolais se distinguent par leurs vignes cultivées dans un alignement parfait suivant les courbes des monts et collines. Vous vous demandez certainement pourquoi les vignerons ont eu l’idée de cultiver des vignes en coteaux ? Et bien, tout simplement parce que le relief a un impact sur le développement du raisin et à plus d’un titre !

Tout d’abord, l’ensoleillement est plus présent sur les hauteurs qu’en plaine. Les rayons du soleil ont moins d’obstacles à franchir et peuvent directement atteindre les vignes. Et les vignes adorent les bains de soleil ! Ces petits moments de douceur favorisent un bon équilibre entre le sucre et l’acidité des raisins. Ce qui produit des vins tendres et goûteux à la fois.

Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle les vignerons bravent les inclinaisons parfois extrêmes du Beaujolais. Il faut savoir que le ruissellement de l’eau sur les pentes est particulièrement avantageux pour le raisin. Grâce à elles, l’eau n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol, elle dégringole jusqu’en bas. Elle se contente alors d’hydrater les baies juste ce qu’il faut !

Ce qui est parfait, car trop d’humidité nuit à la vigne. Elle augmente les risques de maladie, rend les traitements contre les nuisibles moins efficaces et empêche les raisins de s’imprégner pleinement des saveurs du terroir. L’héroïsme des ceps les protège donc et leur assure ainsi un développement optimal.

Un travail minutieux nécessaire pour l’épanouissement des vignes héroïques


Les vignerons du Beaujolais sont audacieux, courageux et tenaces. Tous les travaux de la vigne de septembre à août, doivent ainsi se faire manuellement, petit à petit, parcelle par parcelle. En dehors des vendanges, la plupart du temps, le viticulteur s’occupe seul de ces travaux : taille, relevage, ébourgeonnage, désherbage, labour… Il met en œuvre les meilleures conditions pour l’épanouissement de ses raisins sur des pentes récalcitrantes. Héroïques, les viticulteurs le sont aussi !

La mention « Viticulture héroïque »

Les rangs de vignes en coteaux couvrent les monts du Beaujolais à une altitude moyenne de 300 mètres, avec des sommets qui culminent à plus de 600 mètres d’altitude. Le Beaujolais, aux côtés d’autres vignobles de la Région Auvergne Rhône-Alpes comme celui de Côte-Rôtie mais aussi ceux de Banyuls-Collioure, de la Vallée d’Aoste, du Piémont, du Douro et d’autres régions viticoles mondiales, est adhérent au Centre de Recherches d’Études et de Valorisation de la Viticulture de Montagne et en forte pente (CERVIM). Ce type de viticulture est qualifié de viticulture héroïque car l’implication et l’effort de l’homme sont accentués par la difficulté imposée par la montagne. Elle se pratique à des altitudes de plus de 500 mètres ou sur des fortes pentes de plus de 30 % (seuil défini par le CERVIM pour caractériser la viticulture dite « héroïque »). Les enjeux sont multiples : culturels, écologiques et paysagers. Le travail du vigneron est ici exalté. 8 900 parcelles en « pentes extrêmes » (plus de 30 %) représentent près de 3 000 hectares au total. Quincié-en-Beaujolais est le village le plus « pentu » avec plus de 90 hectares supérieurs à 30 % et Chiroubles pour les crus, avec près de 60 hectares.

Maintenant que vous connaissez mieux les conditions de culture des vins du Beaujolais, nul doute que vous aurez une pensée pour ces vignerons de l’extrême  chaque fois que vous trinquerez avec un verre de Beaujolais !